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![Bridorรฉ (Indre-et-Loire) Bridorรฉ is a commune in the Indre-et-Loire department in central France. Forteresse militaire mรฉdiรฉvale (XIVe - XVe), avec son dispositif de dรฉfense en l'รฉtat et unique en France (4 caponniรจres*), ses รฉtuves, bains de vapeur, tout aussi exceptionnels, ses douves, son donjon, haut de 30 mรจtres. Medieval military fort (XIVth - XVth centuries), with fully preserved defences which are unique in France (4 caponniers), kilns, steam baths and the exceptional moat and 100ft-tall keep. A proximitรฉ de la frontiรจre avec le Berry, le chรขteau de Bridorรฉ renferme des vestiges qui remontent ร la fin du Moyen Age et la dynastie des Valois. Le chรขteau a รฉtรฉ bรขti au 14eme/15eme siรจcle pour Jean Ier Le Meingre dit Boucicaut (1310-1368), Marรฉchal de France et lieutenant-gรฉnรฉral de la Touraine (1310-1368), sous Charles V; puis pour son fils, Jean II Le Meingre dit Boucicaut (1366-1421), รฉgalement Marรฉchal de France ร l'รฉpoque de la Guerre de Cent Ans et compagnon de Du Guesclin, sous Charles VI. Un Boucicaut, seigneur du Breuildorรฉ ou Bridorรฉ, serait l'auteur d'une "bergerette" : Assรฉs ne me puis merveiller Qu'aucuns amoureux ont crรฉance D'estre de ceulx de l'observance, Mais plus n'y veullent travaillier. Je di qu'il leur vausist trop mieulx Plus large rรจgle avoir choisie ; Car servir jeunes, et puis vieux Lesser tout, c'est ypocrisie. Aultre nom leur convient baillier, C'est appostatz, qui pour doubtance D'avoir ung pou de pรฉnitence Ont voulu Leautรฉ soillier; Assรฉs ne m'en puis [merveillier.] Cette oeuvre figure parmi les manuscrits de Charles d'Orlรฉans sous le nom de Boucicaut. Il s'agit probablement de Louis Boucicaut , "que nous voyons en 1475 vendre, et par consรฉquent possรฉder, la terre du Breuildorรฉ". (Rondeaux et autres poรฉsies du XVe siรจcle d'aprรจs le manuscrit de la bibuothรจque nationale par Gaston RAYNAUD - 1886) Le chรขteau est donc rachetรฉ, vers 1475, par Imbert de Batarnay, seigneur du Bouchage, conseiller et chambellan ร la cour royale. Mort ร 82 ans, Imbert de Bastarnay a officiรฉ sous les rรจgnes de quatre tรชtes couronnรฉes de Louis XI ร Franรงois 1er. C'est lui qui crรฉe les caponniรจres; au passage , il rรฉhausse le donjon et le couvre d'un toit. Franรงois 1er aurait รฉtรฉ reรงu au chรขteau oรน Jeanne d'Arc serait รฉgalement venue. Son fils Renรฉ de Bastarnay (1513-1580), gouverneur du Mont Saint Michel, remet ร niveau les dรฉfenses du chรขteau au dรฉbut des Guerres de Religion. En 1641, le chรขteau est rachetรฉ par le marquis Charles de Viantais* (Ses filles* fondent, ร Beaulieu-lรจs-Loches, le couvent des "Viantaises"*). La propriรฉtรฉ de Bridorรฉ restera dans la famille Viantais jusquโร la Rรฉvolution. "Messire Pierre de Boursault, chevallier seigneur marquis de Viantais, a pris possession rรฉelle et actuelle de la terre du Bridorรฉ, รฉrigรฉe par Sa Majestรฉ en tiltre de marquisat soubz le nom de Viantais en Tourainne, laquelle luy a est dellaissรฉe en faveur de mariage par Messire Charles de Boursault, chevallier seigneur de Viantais, son pรจre ; le tout en la prรฉsance de monseigneur son pรจre, lequel luy a remis entre les mains les clefz de ladite maison nottamant celles du Trรฉsor oรน sont les tiltres, pappiers et anseignemans des droits de ladite terre et celles de la Roche, Rangรฉ et autres y annexรฉes, 29 septembre 1651 (acte Chartier-Bridorรฉ)." A la rรฉvolution, le chรขteau est vendu comme bien national. Il restera dans la mรชme famille jusqu'ร aujourd'hui. Les caponniรจres, ancรชtres du blockhaus, inspireront Vauban. Le chรขteau de Bridorรฉ est un des rares sites ร en disposer. Le chรขteau-fort, est protรฉgรฉ par des douves, et dotรฉ de caponniรจres (moineaux) aux angles. Le dispositif permet de s'opposer aux tentatives d'attaques de bandes armรฉes car il n'y a pas d'angle mort. Une note d'un rapport au Roi sur la province de Touraine (Charles Colbert de Croissy - 1664) nous informe que "Cette famille se nommait Boursault de Viantais. Catherine Boursault de Viantais รฉtait religieuse aux Vรฉroniques de Blois , et en sortit pour venir fonder ร Beaulieu prรจs Loches , une maison de chanoinesses rรฉguliรจres , de l'ordre de Saint -Augustin. Elle vivait encore lorsque la rรฉvolution a dรฉtruit cette abbaye et affectรฉ son enclos ร la crรฉation d'une pรฉipiniรจre. Ce couvent fut le dernier propriรฉtaire du chรขteau de Bridorรฉ, fief de la famille Boursault de Viantais. En 1643 le couvent est fondรฉ ร Beaulieu par Catherine-Angรฉlique de Boursault de Viantais, 24 ans, et sa jeune sลur Renรฉe-Thรฉrรจse. Catherine-Angรฉlique nรฉe le 7 mars 1619 ร Paris, est la fille de messire Charles de Boursault marquis de Viantais, Oisay et de Bridorรฉ, gentilhomme du roi et capitaine de rรฉgiment de cavalerie de sa Majestรฉ et de Charlotte Viart de Vollay, originaire dโune grande famille du Blรฉsois. Jusquโร lโรขge de 6 ans, Catherine-Angรฉlique est รฉlevรฉe par la famille de sa mรจre puis envoyรฉe au couvent de Bonlieu, dans la Sarthe. Novice ร 14 ans, elle souhaite prononcer ses vลux deux ans aprรจs, mais, sa mรจre sโy oppose, prรฉfรฉrerant quโelle fasse son entrรฉe dans le monde. La jeune fille ne change pas d'avis et entre dans un couvent de ยซ Vรฉroniques ยป, ร Blois, oรน la fonction de Prieure lui est promise. Finalement, elle dรฉcide de fonder son propre couvent, avec sa sลur Renรฉe-Thรฉrรจse. Son pรจre lui achรจtera alors trois bรขtiments rue Brulรฉe ร Beaulieu. Le couvent s'agrandira par des jardins et un logis sur les bords du canal. Catherine-Angรฉlique dirigera son couvent pendant 69 ans, jusquโร sa mort le jour du Vendredi Saint 1712, ร lโรขge de 93 ans. La mรจre supรฉrieure ayant pris beaucoup dโembonpoint, le cercueil ne pu emprunter un รฉtroit escalier ร vis. Faire passer le cercueil par la fenรชtre poseait un problรจme canonique, on du donc obtenir lโautorisation de lโArchevรชque de Tours. Le cercueil passa donc par la fenรชtre et fut enterrรฉ dans la chapelle du couvent, jusquโร sa profanation en 1793. Le couvent des Viantaises, ร Beaulieu-lรจs-Loches, a รฉtรฉ fondรฉ en 1643, par Catherine-Angรฉlique et Rรฉnรฉe-Thรฉrรจse de Boursault, filles du marquis de Viantais, seigneur de Bridorรฉ. Les nonnes qui y vivaient รฉtaient issues des plus grandes familles de la rรฉgion. Le couvent รฉtait situรฉ dans une zone marรฉcageuse, et de nombreuses religieuses y mourait de fiรจvre dans leur jeune รขge. En dehors d'une "rue des viantaises" ร Beaulieu-lรจs-Loches, il ne reste du couvent presque rien, que quelques vestiges: une faรงade avec une fenรชtre gothique, encadrant lโancienne cour du Midi et la chapelle dans son renfoncement, au niveau des numรฉros 27 et 29 de la rue Brรปlรฉ. Le long de la rue des Viantaises, on voit les restes du long mur de clรดture et ses 66 contreforts.](https://images.trvl-media.com/place/3000039504/b1fed733-eb6d-4bd6-8591-520c2af8f461.jpg?impolicy=fcrop&w=1200&h=500&q=medium)


